Sans se douter que l’un de ses ancêtres, marin à bord de l’Astrolabe, était sous les ordres de Dumont d’Urville quand celui-ci a découvert la terre Adélie, Jean-Paul Léger s’était porté volontaire pour participer à la 22ème expédition polaire française en Antarctique en qualité de radio, ce métier aujourd’hui disparu. L’auteur témoigne de son ressenti à son arrivée dans ce territoire isolé du monde, les conditions climatiques extrêmes et la promiscuité qui exige de réelles qualités d’adaptation car, faire cohabiter dans un univers clos des scientifiques, des cuisiniers et des techniciens, n’est pas chose facile.

Elle restait la seule terre jamais foulée par l’homme au XX^e siècle : l’Antarctique. Jusqu’au jour où un Norvégien et un Anglais décident de se lancer à la conquête du pôle Sud. Roald Amundsen est extrêmement familier des conditions climatiques et géographiques des pôles. Officier de marine, Robert Scott a déjà à son actif une expédition dans l’Antarctique. Le premier part à la fin de 1911, le second au début de 1912.

En juillet 1910, Robert Falcon Scott prend la tête de l’ambitieuse expédition Terra Nova. Son objectif est d’être le premier au pôle Sud, où il fera flotter les couleurs de l’Empire britannique. Parmi les soixante-cinq hommes qui embarquent à bord du navire baleinier, Herbert Ponting, photographe génial et facétieux, documentera le quotidien des explorateurs. Grâce à lui, la lourde logistique - dix-neuf poneys sibériens, trente-quatre chiens, trois véhicules motorisés, plus de trente tonnes de vivres, deux tonnes de charbon et une cabane préfabriquée - devient réalité.

" La zone Antarctique a beau avoir été cartographiée, mesurée, sondée comme un désert, une jungle ou des fonds marins, nous oublions tout pour entrer dans le socle de la Terre, là où finit la géographie et où commence une certaine histoire, celle de la création du monde. " Épuisée par le rythme infernal de la vie parisienne, Jennifer Lesieur décide de quitter son open space et une certaine société hyperconnectée.

Jérôme Dufour est gendarme-maritime depuis plus de quinze ans. Il a participé à deux missions de surveillance des pêches au profit des Terres Australes et Antarctiques Françaises.
Qui n’a jamais rêvé de quitter un moment le confort de son quotidien pour vivre une aventure à l’autre bout du monde, et quoi de mieux que l’immensité des océans pour le réaliser ?
Et quitte à partir, autant le faire loin. C’est ce qu’a fait l’auteur, en parcourant les îles subtropicales et subantarctiques françaises des TAAF, à mi-chemin entre l’île de la Réunion et le continent blanc.

« Je n’en revenais pas. Ce qu’il me proposait, c’était de participer à l’une des missions les plus mythiques de la Marine Nationale. D’appareiller depuis l’île de la Réunion pour descendre au sud de l’océan Indien et naviguer sur les mers australes, entre les quarantièmes rugissants et les cinquantièmes hurlants… De mettre le cap sur les plus vastes des terres émergées de cette partie du globe : les archipels Crozet et Kerguelen, ainsi que les îles Saint-Paul et Amsterdam.

Une nouvelle édition d’un grand classique des expéditions polaires. À lire ou à relire...

" La zone Antarctique a beau avoir été cartographiée, mesurée, sondée comme un désert, une jungle ou des fonds marins, nous oublions tout pour entrer dans le socle de la Terre, là où finit la géographie et où commence une certaine histoire, celle de la création du monde. " Epuisée par le rythme infernal de la vie parisienne, Jennifer Lesieur décide de quitter son open space et une certaine société hyperconnectée.
Poussée par un besoin impérieux de dépaysement total, la voilà embarquée sur une croisière pour l’autre bout du monde : l’Antarctique.

Presque soixante ans plus tard, l’auteur livre ses souvenirs et un témoignage unique sur la première mission avec hivernage à Crozet en 1964, sous la direction d’Alfred Faure. Ce dernier avait déjà dirigé deux campagnes d’été préparatoires de deux mois sur l’île de la Possession, en 1961-62 et 1962-63.
Ce livre agréable à lire présente un clair intérêt patrimonial à travers les faits rapportés, mais aussi par les nombreuses photographies et des dessins humoristiques qui retracent un aspect mal connu de l’époque de l’édification de la base Alfred-Faure.

En 2011, la glaciologue Daphné Buiron réalise son rêve d’enfant : se rendre en Antarctique pour un séjour d’un an à la base Dumont-d’Urville, en Terre Adélie. Sur les traces des Shackleton, Charcot et autres grands explorateurs, elle va découvrir le continent au fil des saisons. L’aventure commence par une périlleuse traversée, qui lui permet de gagner la mythique île des Pétrels.

L’histoire fascinante et tragique de la survie de la première expédition en Antarctique à la fin du 19^e siècle, à bord d’un navire belge, la Belgica, pris au piège dans les glaces. Sous la houlette du jeune explorateur Roald Amundsen comme officier en second et du médecin expérimental Frederick Albert Cook, l’équipage endurera pendant presque un an les longues nuits noires de l’hiver antarctique avant de rentrer à bon port.

Janvier 1893. La France prend conscience qu’elle doit manifester son intérêt pour les îles subantarctiques, à l’extrême sud de l’océan Indien. Un aviso à vapeur de la Marine nationale, l’Eure, est envoyé par les quarantièmes rugissants pour confirmer les droits de la République française sur ces îles du bout du monde, découvertes sous l’Ancien Régime et trop longtemps délaissées. Sous une salve protocolaire de vingt et un coups de canon, le drapeau tricolore est hissé pour la première fois sur l’archipel des Kerguelen.

Adrien de Gerlache conte ici l’extraordinaire aventure scientifique et Humaine de l’expédition historique que fut celle de la Belgica, entre 1897 et 1899 vers l’Antarctique. 16 août 1897 : la Belgica quitte le port d’Anvers avec une vingtaine de personnes à son bord, dont cinq scientifiques. En cours de voyage, la Belgica se trouve bloquée avant d’être emprisonnée par les glaces. Pour l’équipage, il faut se préparer à hiverner.

Jean-Louis Moineau nous fait vivre le quotidien des premiers explorateurs à qui il fallait des semaines pour atteindre les latitudes extrêmes où les péripéties n’ont pas manqué.

Reporter sur TF1, Michel Izard accompagné de Bertrand Lachat, cameraman, ont eu la chance de se joindre à la mission scientifique de novembre 2019 dont l’objectif était de comprendre les raisons de la diminution de la grande manchotière de l’île aux Cochons du groupe ouest des Crozet. En effet, en 1982, date de la dernière mission sur cette île, la manchotière comptait 500 000 couples de manchots royaux alors qu’en avril 2018, un article scientifique basé sur l’analyse de photographies aériennes montrait que la manchotière, considérée comme la plus grande du monde, avait chuté de façon vertigineuse pour atteindre seulement les 60 000 couples.
Dans un style très élaboré, littéraire et agréable, l’auteur nous offre un récit qui se lit comme un roman, celui des îles Crozet et surtout celui de l’île aux Cochons où se mélangent passé et présent, histoire, sciences et nature. Durant un siècle, l’île n’a été parcourue que par quatre missions scientifiques. Au milieu de l’océan Indien, elle est demeurée un lieu préservé, à l’abri des hommes, où la nature est restée dans son état primitif, celui qui est apparu à Marion Dufresne et à ses compagnons lors de leur découverte en 1772.
L’histoire de cette île est étroitement liée à celle des phoquiers qui, au cours du XIX^e siècle, se sont livrés à un véritable massacre des éléphants de mer et des otaries afin de faire fondre leur graisse pour produire de l’huile. Les abords de l’île aux Cochons sont très dangereux pour la navigation et comptent un nombre important de brisants où se sont fracassés plusieurs navires générant un véritable calvaire aux naufragés qui vécurent dans un dénuement complet.
Au milieu de tous ces récits qui ont écrit l’histoire de l’île aux Cochons et plus généralement des îles Crozet, Michel Izard n’oublie pas les raisons de sa venue en ce lieu. Il nous décrit en détail les différentes études et manipulations menées par les scientifiques pour élucider le fameux mystère de l’île aux Cochons. Comme dans toutes les bonnes enquêtes, il serait malvenu de dévoiler ici les conclusions que cette mission a produites et le meilleur conseil que l’on puisse donner, est de se rendre, sans plus attendre, chez son libraire afin d’acquérir cet ouvrage. Le plaisir et le savoir sont assurés.